Le Maelbeek est un ancien cours d’eau qui alimentait Ixelles, Etterbeek, Saint-Josse-Ten-Noode et Schaerbeek avant d’être voûté au milieu du XIXe siècle, disparaissant ainsi sous terre. Actuellement, son eau est encore « pure » entre l’étang de l’abbaye et l’étang d’Ixelles, mais sa source reste indéterminée.
Je rencontre Guillaume Dewouters de l’asbl Coordination Senne, j’apprends que Bruxelles abrite de nombreuses sources cachées, souvent oubliées ou menacées, certaines causant des déversements et inondations. Actuellement, 250 sources ont été cartographiées, et certaines sont déconnectées du réseau d’égout pour permettre un écoulement à l’air libre.
En Normandie, Janine me raconte comment ma grand-mère a su qu’elle pouvait trouver les sources, comment elle a pratiqué son don, comment elle a arrêté et plus jamais recommencé.
De retour à Bruxelles, mon interrogation rejoins celle de Guillaume : comment penser autrement notre relation à l’eau en ville, lui redonner sa place, restaurer son cycle, l’aider à réenchanter les paysages... ?
À travers mes rencontres, je crée un court-métrage de fiction documentaire de 15 minutes qui explore des aspects souvent invisibles de mon travail : recherche, exploration et histoires humaines. Le film s’appuie sur des images fictives, documentaires et d’archives du Maelbeek, ainsi que sur les récits de six personnages qui partagent leurs liens avec des sources d’eau.
Janine évoque ma grand-mère sourcière, Odette ; Hans parle de son amour pour la fontaine de Josaphat ; je narre un rêve lié à l’eau et a ma grand-mère ; Gilles présente les outils des sourciers ; Alexandra chante pour les sources ; et Patrick, l’hydrologue, les trouve… en général.